Frère Arnould modèle de sainteté dans sa vie religieuse

 

 

Le Frère Arnould a tissé, dans sa vie, une manière de vivre tout à fait dans le droit fil de ce qu'a voulu saint Jean-Baptiste de La Salle pour les Frères des Ecoles chrétiennes.
En effet, à partir du moment où il s'est senti appelé à cette voca­tion, à Charleville, il se moule parfaitement dans la volonté de Dieu pour répondre à ce qu'on lui demande de faire. Comme Saint Jean-Baptiste de La Salle, il admire l'action de Dieu en toutes cho­ses.

Il écrivait ainsi à un Frère, en 1889 : « Il n'y a pas que le Frère Directeur et les professeurs qui doivent travailler au salut des en­fants; tous y sont obligés, tous le peuvent, tous le doivent. Vous savez bien que toute prière, tout travail, toute souffrance, soit phy­sique, soit morale, peut y contribuer. Notre Seigneur accepte tout, pourvu qu'on agisse pour Lui et avec intention... ».

Lui qui a vécu sur la glèbe et les chantiers, accède au savoir avec beaucoup d'aisance et on l'appellera même « le théologien », vu ses acquisitions étendues. Chez notre héros, la sainteté est discrète. Il est toute modestie, douceur, bonne humeur et cordialité. Il ne ferme pas les yeux sur les objets terrestres, n'igno­rant pas que le monde extérieur est sur le plan immédiat des préoc­cupations du genre humain.

Lorsqu'il enseigne au pensionnat Saint Joseph de la rue de Ve­nise à Reims, il s'estime heureux d'appartenir à une communauté fidèle aux traditions de l'Institut des Frères des Ecoles chrétiennes, fondé par saint Jean-Baptiste de La Salle, et il souhaite n'être pas trop indigne de son entourage.

Actes et paroles du Frère Arnould montrent combien il aime Dieu. L'amour et la contrition doivent être, selon lui, l'état habituel du religieux. Nul égoïsme en ses attitudes spirituelles. Sa vie, sur tous les plans, est une vie de sacrifice. Son temps et son travail sont au service d'autrui. Sa prière se veut suppliante et il formule l'aban­don à Dieu.

Dieu, par des grâces particulières, a ainsi préparé le saint reli­gieux à être conducteur d'âmes. Quand il prie, il reste longtemps dans une sorte de contemplation, sans bouger.

Il dompte l'orgueil comme il dompte la chair et, lorsqu'il demande à sa communauté de l'avertir de ses défauts, ce n'est pas une for­malité rituelle qu'il accomplit. Il dira lui-même :

« Bien faire ce que Dieu commande, vivre dans le présent, sentir son âme agir et comme respirer devant Notre Seigneur, c'est le se­cret de la paix et de la sainteté ».

De 1870 à 1873, alors qu'il est « surnuméraire », il ne refuse rien de ce qu'on lui demande et il donne des leçons de langue alle­mande. Il continue à seconder certains confrères, il prépare des candidats à l'Ecole des Arts et Métiers, enseigne l'agriculture et est chargé de jeunes gens qui veulent se présenter à l'examen du « vo­lontariat » (service militaire). Sa patience en classe demeure inaltérable. Il se garde des exhor­tations intempestives, mais il gagne les cœurs par sa dignité sim­ple, son regard de bonté, sa conscience et son zèle de professeur. 

 

Il a gardé une âme paysanne et s'occupe d'un jardin dans le­quel il fait des expériences. Ses démonstrations zoologiques, en cours, ne s'étayent pas seulement de figures au tableau; il se pro­cure aussi des ossements d'animaux. Son caractère droit, sa sim­plicité souriante, son savoir et son art d'enseigner, joints à une vertu aussi éminente que discrète, favorisaient les rapports de pro­fesseur à élèves. Tout cela lui gagnait la confiance et facilitait sa tâche d'éducateur chrétien. A partir de 1877, il est nommé directeur du noviciat de Thillois (près de Reims), maison de formation qui sera transplantée à Reims en 1885, dans les locaux de l'actuel pensionnat du Sacré Cœur, rue de Courlancy. Il continuera à former les novices jusqu'à peu avant sa mort survenue le 23 octobre 1890.

 


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